Otto Schaefer pointe le «double déficit» des théologies protestantes contemporaines avec d’une part un «manque d’attention au vivant non humain», d’autre part «un manque de charge vitale de la grâce». Se demandant alors ce que le végétal pourrait inspirer «à une éthique des vertus écosensible et écoresponsable», il invite à une «conversion à l’humilité» par un renversement très chrétien des valeurs en faveur des plantes, «plus bas niveau de la stratification de l’âme et du vivant». Ainsi qu’à creuser l’imaginaire végétal en matière de conversion, formation et pourquoi pas de croissance.
Sages-femmes, nourrices, inspiratrices, consolatrices… plus personne n’ignore aujourd’hui, en plein cœur d’une crise écologique sans précédent, que les plantes sont pourvoyeuses de vie. On découvre en outre qu’elles perçoivent et communiquent bien plus que leur apparent mutisme ne le laissait penser. Nous vivons avec elles dans une relation de résonance et de dépendance. Aussi pressentons-nous que les dons et les charmes du végétal représentent une manifestation accessible de la grâce.
C’est ce que ce livre nous invite à confirmer avec rigueur et créativité. Car il est temps que la théologie, elle aussi, accorde aux plantes l’intérêt qu’elles méritent dans l’interprétation du monde, de la vie et de l’humain.
À partir d’initiatives de terrain et de relectures théologiques, Otto Schaefer met au jour une «réciprocité significative: en cultivant les plantes, l’humain se cultive»! Forme de vie radicalement «autre», mais reflet de l’humain et transparence du divin, la plante donne ici un second souffle à ce mot un peu vieilli et pourtant irremplaçable qu’est la grâce, dans une promenade vivifiante qui parcourt à la fois nos jardins contemporains et les jardins de la Bible.
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